Obsession

L'image-le son le son-l'image, les images, les visages, les corps, personnages. Voix, des paroles, des paroles envoyées, des mots. Phrase texte murmure. Ne pas sacrifier le silence ne pas sacrifier le silence ne pas sacrifier le soupir court. Les gestes, les immobilités, ne pas sacrifier l'absence.. Image et son, voix-corps, visage-parole, gestes-silence-bruit.. Je hais l'idée de l'impossibilité de créer ce que je veux tant laisser sortir. Pas d'ébauche, pas d'expédient, pas d'expérience (pouah!).

Un infernal petit tourbillon, je répète je m'entête mais je ne fais rien pour atteindre le clochet. Quand on n'a pas les clefs, on prend une échelle, ou une corde, un harpon, on grimpe avec ses doigts, avec ses ongles, avec sa chair et ses boyaux. On ne reste pas sur les marches à escalader par la pensée. C'est trop facile, trop faible, et peut-être bien trop lâche. (Oui?) J'en suis là, mais est-ce pour y  croupir ou juste un point de départ ? Quitte à vivre, autant que cela ne soit pas ordinaire, autant de l'intense et de l'alétoire à l'envi (mes envies !). Du rien suivi du tout, la douche Ecossaise. Cela fatigue dites-vous ? Bref. C'est à vomir ces repetiti repetito - va mettre ton nez dans l'caniveau.

Un chat s'est invité chez nous. Avec des airs de ne pas y être (la honte et la gêne le rongeaient, pauvre minet), il était, à notre retour, recroquevillé sur un fauteuil de la véranda. Ses yeux hagards demandaient le pardon, l'asile, et puis la paix, surtout. Ce sont les chats qui choisissent leurs maîtres, dicton. Celui là n'a pas le compas dans l'oeil, ou un sacré strabisme. Il faut vite vite le baptiser, l'anabaptiser, le communier, l'excommunier, et le confesser. J'ai proposé Antoine, mais Mère ne veut pas d'un prénom. Je pense que ce sera Limar. Le chat Limar (deux guerres l'un).

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