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Capharnaüm Euphrasien
18 mars 2005

Récit Rat

Et bien voilà qu'il explose le Ciel, il nous fait sa grande métamorphose de Printemps exaltant. Je me laisse prendre, ce n'est pas pour me déplaire, je me laisse pendre à la brise tiède. Plage déserte et le corps s'abreuve d'espace, de vide et de les sens aboient. Ils ont la Voix. Je vous écoute. Des avions très gros scient l'écran bleu et des vagues très petites font des accrocs sur la nappe froide. J'y trempe les pieds, c'est liquide et froid; exquis. C'est un effet scalpel : la boîte à cervelle se fend, elle s'écoule et rejoint le reflux, s'en va loin. Au retour de courant elle emplit les mares entre les rochers, mais très diluée, couleur eau de vaisselle. Les philosophies contraintes, les sonnets scabreux, les envies inavouées et espoirs refoulés, ils se mêlent aux petits couteaux de la mer sous les rayons. Neptune, vas-y, avale, je donne au Dieu mes tourments misèreux. QU'imoprte qu'il les crache au fond, qu'il les envoie au Nulle Part.

Le sable dessous, la sublime technique de l'érosion, et l'écran bleu au dessus. Douce chaleur me berce l'épiderme, souffle sous ma jupe, enroule mes cheveux. Puces de mer, drôle de carosse, se cachent dans mon corsage, assaillantes et sauvages. J'ai des grains plein la tête, ils me glissent dans les yeux, absorbés avidement.

"La théorie des corps" ?

Du sable dans la tête, de quoi faire des châteaux, des châteaux en Espagne et puis les piètiner, les piètiner gaiement. C'est bon d'être assassin de son propre destin ?

Quand Cloche sera au sommet, vous l'entendrez tinter, cogner, bingbanguer. (Hihihi)

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L
Ravie s'ment.
Capharnaüm Euphrasien
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