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Capharnaüm Euphrasien
13 février 2006

- pou -

Je suis une baignoire à laisser au calcaire
à passer à la ponceuse pour lisser les grumeaux
à récurer à la Javel pour m'éclaircir les yeux
On me remplit fréquemment
pour s'y noyer parfois
s'y faire glisser les doigts.
Je n'étais pas dans mes bras
j'avais les pieds par terre
les cheveux vers le sol
en boules tièdes et
Ce soir devait être en dentelles
de poussière
qui dessinaient des moustaches
sur les taches de thé de mes joues
13v0073a
Je suis un cerf-volant intrépide
j'ai rougi à la fin du jour
j'ai pensé d'autres pensées
enfin je me retrouvais ailleurs
Où part-il tendre imbécil ?
Afin qu'un monstre apparaisse
et me donne le chemin en petite monnaie
j'ai rougi à la fin du jour
bleue
sans l'envie et la bouche cousue
Maintenant
comme les arbres penchent
il va frémir
au loin
sous ses cheveux et ses courants d'air
sous des couronnes de secrets avalés
Avant la Terre gobait les vivants
les recrachait en pépites exaltées
bien au dessus des volcans
aux sourires grincheux
Maintenant
comme les arbres penchent
nous sirotons notre silence
en cachant nos ulcères
dans le vacarme de nos paupières
démultipliées par les reflets
des nombreux miroirs des nombreux couloirs
Qu'on me sonne, qu'on me bourdonne
qu'est-ce qu'on m'assomme
j'ai rougi vert
un soir qui devait être dentelle
et poussière moustachue
et sempiternelle gymnastique
en cercles concentriques.

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