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Capharnaüm Euphrasien
6 janvier 2006

!

Janvier noir se tord sur son pouls en vrille
La nuit Paul erre
Ses matins sont blancs.
On gronde aux virages
avec des mains grasses
et longues
qui se tendent
et accrochent l'air liberé
par sa fuite.
Juste à temps.
Et l'air devient flou
quand les troncs vrombissent
au parc.
Au parc il y a des cages
Janvier gris se cache au travers des grilles
et scient
les barreaux
pour liberer les fauves.
Les fauves s'écoulent
sur le gravier des chemins
en masses roussies
de lave à crocs.
Paul foule
des crinières douces
comme des tapis de soie
et effleure
des gueules béantes
en puits d'appétit.
Les reptiles s'ébattent
immobiles
dans la partie plus boisée.
Mille yeux lumière
tracent
des desseins vénéneux
des courants d'airs morts
gisant
sur le sol
charriant
leur sang froid.
Quelle feinte !
Paul est las
un repas se prépae
et il ne sait à quel estomac
s'offrir.
Une douleur le saisit
sa jambe est déjà
dans le puits tiède
d'un chacal morne et immense.
Tête et chûte et vent se lève
et indécis Paul glisse
en contre bas du jour.
Il n'est pas innocent
de décrire des foules animales
mangeant la chair
d'un homme
lorsque la patte cagneuse
perce la peau souple
et douce
de l'abdomen.
Janvier masse
son cou douloureux
face au carnage
crache un peu son noir
tousse un brouillard
amer
et le silence continue.

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