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Capharnaüm Euphrasien
19 décembre 2005

Je ne savais pas encore que j'étais bête. je

Je ne savais pas encore que j'étais bête. je faisais des bouquets de fils, de ficelles, de câbles, dans les tons chatoyants des morsures aux genoux, aux mains, aux joues. Je n'étais jamais aussi pure que lorsque j'ignorais sans feinte que le nombre de mes pieds n'atteindrait jamais ceux des rayons du soleil pour faire en mille secondes le tour des planètes voisines. C'était perdu d'errance, perdu d'avance quand j'y songe, mais tout m'arrache en arrière. Quand je bascule, tombe, et que le crâne s'ouvre s'épanche, c'est alors qu'il devient bavard, et moi blême. Ce qui s'en deverse rosit, rougit, finit par briller, mais c'est par terre, et je regarde, consternée, la flaque qui s'étend. Sept ans. Oh non, pas d'âge, qui sait si ce n'est inventé, pour ne pas dire, j'ai froid. Un loup dans la tête, il galopait sans fin, les jambes avait des ressorts, et le soleil une boule dans le ventre quand j'avalais les mots. Aujourd'hui je les oublie, les mots, dès que leur sens s'éclaire. Les portes vives dont les battants creux font un vacarme, une paupière morte qui frémit au vent, et je ne sais plus où trouver du sens. Je voulais la sensation. Je veux la sensation. Cris et silence, et dormir avec moi, qui le veut, et qui m'aime m'écrive, et puis
C'était un beau soir pour un carnage, Cloch' avait envie d'un ventre vide, mais les lèvres séches disaient déjà toutes seules qu'elles partiraient un jour et quitteraient le visage. Et puis ? Quelle différence ?
Loub' construira un radeau, pour y mettre des boîtes, et dans les boîtes d'autres encore, et parfois un jouet en cage, que l'on regardera méchamment, pour punir les autres, ceux qui n'ont rien fait. Pour que les lèvres disparaissent, elles ne diront rien, puis pleureront ce départ, lorsque ce sera trop tard.
Et trop tard c'est encore trop tôt, elles construiront d'autres radeaux, pour les prisonniers nus, cette fois. Sans vêtement, sans peau, sans cil. Pour ne pas voir, elles quitteront les yeux, et ne pleureront que du bout des doigts. le ravage.
Mais toujours pas de chemin sous les pas, des crevasses à n'en plus finir, à ne plus savoir si l'on est seule ou deux, ou une infinité de microbes en rondes écarlates, explosives et mourrantes. A chercher des bras dans une infinité de galeries, ou rien ne va, les correspondances restent évasives je-veux-toi-je-ne-sais-pas-qui-tu-es.
Des fils, des ficelles, des câbles en bouquet, mais jamais de corde ..

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