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Capharnaüm Euphrasien
11 décembre 2005

suite I

Situation : Pimp' est au bal. Cloch' garde les fantômes.
Elle a mal au ventre des kilos de viande crue qu'elle a avalé dans la soirée, pour passer le temps et avoir du bruit dans les oreilles. Des bruits de lieux enfumés, et de saveurs mélangées.
Cloch' ne ferme pas les volets, lumière orange, sans ombres dansantes.
Petit-Rien court sur sa peau, là où elle est sèche et pâle, là où elle est couleur coquille d'oeuf, et il s'installe dans des recoins chauds en forme de toboggan.
Cloch' laisse faire et rêve à des regards qui s'embuent, elle ne sait pas bien ce que cela veut dire, c'est comme lorsqu'on souffle sur une vitre froide, il faudrait souffler sur des yeux froids, les faire s'embuer, et puis voilà. Ensuite, le porteur des yeux frotte de sa main, essuie la buée, retrouve un regard sec, et l'on recommence.
Bêtise.
Même les fantômes sont au lit. Ils dorment. Ils ont été si dociles. Cloch' aurait bien aimé qu'ils chahutent, elles prêtaient l'oreille, toute en équilibre sur l'os pointu de la fesse, le souffle retenu. Lorsque la lumière de 23hOO avait vacillé dehors, elle avait dit aux fantômes :  "A présent, tout le monde au sommeil". Mais elle s'attendait à ce qu'ils contestent, hullulent dans son dos tourné, emplument la pièce d'une bataille de coussins, chuchottent avec voix de cristal en écho. Mais non. Cloch' croise les bras, mécontente, gratte le plancher du bout de pied, jette noirs regards aux murs, à l'air.
Ah, quand rien n'arrive, décidement, tout le monde s'y met !
Soit, les fantômes roupillent, les garçons-ons s'écarquillent, les princesses frétillent.
Cloch' réfléchit à un stratagème pour faire des confettis des jours mornes, des lois plates, des obligations obligatoires.
Petite-Roue grince sous le lit, en circuit ovale.
Baraba porte des bretelles pour accrocher ses ailes, moustache au crayon sous un beau nez, Baraba.
Pantalon bretelles et claquettes pour les pavés, sous le chapeau un singe.
sous le chapeau de Baraba il y a un singe !
Les a. de Cloch' sont toujours des garçons qui n'existent pas !
Bille et bille et bille et ...
Cloch' et Petite-Loque martèlent la couverture, l'une du poing, l'autre du cil, elles rythment un ari bien connu d'elles deux et l'édredon danse un peu, l'air de rien.
Cloch' va dormir.
Et .


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Commentaires
V
hum...<br /> les ombres de la nuit ont erré, appparemment. retour de la lumière. j'espère.<br /> chasse aux fantomes, nouveaux hante -teurs, nouveaux qui voudraient bien se dire, qui voudraient bien trouver le soleil aussi.<br /> CLOCH en plein jour.
C
Lu ici février :<br /> "Mon amoureux s'amuse à me faire croire qu'il n'existe pas."<br /> Du pareil au même.
Capharnaüm Euphrasien
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