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Capharnaüm Euphrasien
28 juillet 2005

[Chianteries-Plomberie]

aller_se_coucher_copier

Y'a rien de plus facile. Aligner les mots, les petits souffles légers-légers, les envies débiles et vaines, la peau sèche, la gorge sèche. Le faire avec la voix, avec les doigts les yeux les mains les pieds.
Les langoustines sans mayonnaise, c'est comme les fraises sans sucre.
J'me dis cela à table, pour ne pas entendre les bruits de bouches, succions pour gober jusqu'à la moindre chair des pattes. J'me dis cela pour ne pas les entendre parler, parce que c'est méchant de vouloir qu'ils se taisent s'ils sont heureux ainsi. Pour une fois qu'ils sont heureux. Qu'ils reçoivent des amis. Je ne suis pas aimable, tout de même. Je reste de marbre, ou souris périlleusement, de façon pâle. Et cela me chagrine.
[J'oublie mon âge et puis j'le retruove, et alors j'ai honte]
Bientôt de l'occupation, du travail.
Paris-hôpital-comptabilité(-poisse), trouver la bonne rue, le bon bâtiment, le bon étage, le bon couloir, le bon bureau. Déjà, un passe-temps labyrinthique. Pour le reste je m'en fiche, les chiffres sont un monde opaque, j'obéirai en pensant aux lettres.
Il y aura des batailles napoléoniennes, l'alphabet contre les chiffres, et le carnage laissera ses cadavres en forme de formules d'arithmétique, équations à trois soldats inconnus.
Puis, Nantes-khâgne-frisson. 
Pourquoi pas du théatre, pour changer, ne pas avoir l'impression de stagner, rogner le talent des autres, apprendre à se servir du corps, de la voix, des mots dans un bon sens audible.

J'n'aime pas, tout cela, les mots qui trahissent le fil du temps qui jonche le sol. Ce fil là. Tout fin.
J'attends que le caméléon le dévore, en tricote des mitaines pour son arrière-grand-mère perruche du Pérou.

Autant dire, j'attends le déluge.

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