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Capharnaüm Euphrasien
27 juin 2005

Errance Air rance

Juste un petit boulon à dévisser, un détraquage secret pour rallier le camp des fous. Le sol colle aux semelles, et l'air aux poumons. Il obstrue et empêche, comme un costume étriqué. On se sent pantins sous un soleil de plomb. Un soleil ironique qui triomphe; nous fondons. Les rues se trainent et les passants perdent leurs pensées, les oublient, ils ont de la buée sous les paupières. Une immobilité est un refuge presque concret, une contrainte presque reconfortante. Le son se fait vague, les mélodies incertaines, les pages trop pesantes.
L'été, tu n'es pas mon ami, je te préfère les froides nuits hivernales, pieds bleuis sous multitudes de couettes.
Tu t'accapares mon ennui, le fait puissant et languissant. Tu vas le diffuser partout, du littoral à la capitale.
Et me réduire à des marches molles comme des montres, dans les artères familières ou les avenues méconnues.
Les orages se font attendre, des folies de pluie. Des éclairs. Un tambour apocalyptique pour cadencer les poitrines, et les petites peurs d'enfants. Des roulements de déluge.

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