-hique-

Petit-Rien a sauvé son destin
lorsque la prêtresse a pris son poignet
Désormais il écoute les pianos
plus fort que les violons
en traçant des horizontales
qu'il caresse
Il caresse le carton
qui renferme cette tête ronde
celle de demain au milieu de la route
embuée d'une pluie tiède
Le jardin a fleuri, depuis
ce jour de demain se rongeait
les ongles
C'est en oubliant
de laisser seule la prêtresse
qu'il omet
de visiter la fille de mousse
Celle qui a peur
tout le temps
en souriant
des sanglots bien cousus
elle rit et flanche en flamme
Le jardin est fâné depuis
ce jour de demain avait l'âme oppressée
le bouton de chagrin était à peine éclos
la joie, sous son manteau, en griffait le parfum
bien
Celle qui a peur a mis les bouts à bout
dans des lianes de basilic
roupillent ses névroses
en blanc