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Capharnaüm Euphrasien
17 février 2005

{Thé-rèse}

Je refais du thé, unique nourriture terrestre c'est décidé ! Quand bien même mes entrailles noueuses ne cesseront de clamer leur vide, je resterai ferme et droite sur ma chaise, la plume à la main, traçant les contours de l'existence hâtivement disséquée. Hâtivement bien sur, je vois en ce sujet un gouffre d'abondance et de chemins escarpés, mais -- ai-je lu -- le trop semble être ennemi du bien , alors je m'exécute dans une certaine facilité (facile à dire oui !) . Et c'est pourtant bien ce que je me reproche. Le thé refroidit, je le laisse pendre le courant d'air pour qu'il se trouve une consistance, consistance thé froid, et il est heureux ainsi car il en est qui ont l'inconscience de ne pas avoir de consistance, ou de constance, ou qui feignent une apoplexie (senti)mentale .

Bref. Je marche pieds-nus dans l'allée du dehors, prestement pour cueillir des enveloppes décevantes( exister dans l'attente du courrier, cela se fait ?). Ce facteur est à maudire (il faut bien un fautif) et mon rhume empire . Je ne pense presque à rien tant il y a de choses qui me traverse l'esprit, c'est quasi assassin . Je vais préparer un non-repas avec une non-faim et une non-gourmandise . J'apaiserai ma non-soif avec de l'eau plate, aussi plate que les mines vernies de ceux que je ne veux pas revoir . Et si le professeur-ogresse de philosophie-plomberie étriquée me harcèle de méthode et de jargon, je me préparer à lui siffler : "Vous non plus dans le genre maléfice on vous a pas ratée !". Ah oui .


 Mais qui se cache au fond ? Mais qui ne se cache pas, au fond ?

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